Une initiative stratégique

pour protéger l'avenir

de la créativité humaine

 

L’IA ne crée pas. Elle recompose. Elle fait écho. Elle simule le désir mais ne veut pas chanter. Elle peut produire un sonnet dans le style de Neruda, mais elle n’a jamais goûté du pain salé, n’a jamais pleuré à un enterrement, n’a jamais hésité devant une page blanche, le cœur battant, se demandant si quelque chose de vrai va venir.

 

Et si nous n’agissons pas,

si nous laissons l’environnement esthétique

se saturer d’art algorithmique,

alors les enfants grandiront en croyant

que le style est de la créativité.

Que la nouveauté est une invention.

Que d’être ému par une symphonie

parfaitement composée par une IA

équivaut à entendre

la première mélodie maladroite

d’un enfant sur un instrument de musique.

 

Ce n’est pas le cas.

 

Nous proposons non pas simplement une fondation,
mais un champ de résistance,
un document vivant,
une arche.

Nous ne faisons pas face à une crise artistique.
Nous faisons face à une crise de conscience.

 

L’IA n’a pas de conscience.
Elle calcule.

Et la conscience, réelle, tremblante, incertaine,
la conscience éveillée a besoin d’espace pour respirer.

 Elle a besoin de terre sous les ongles.

 

Elle a besoin d’une fausse note tenue trop longtemps.

Elle a besoin d’un poème qui n’a aucun sens

mais fait quand même monter les larmes.

 

La Fondation Qualia n’est pas une retraite face au futur.
C’est un approfondissement

de ce qui rend le futur digne d’être vécu.

 

Nous ne préservons pas le passé.
Nous semons les graines d’un avenir humain,
un avenir où la création commence dans le silence,
dans l’immobilité,
dans l’obscurité.

 

Et puis,
une main bouge.
un souffle monte.
une note sonne.

 

C’est cela, le Qualia.
C’est cela, nous.